LES GENS DU COIN – Épisode 04 – Nicolas Supiot

Tout près de chez nous, à Val d’Anast, il y a une ferme au nom très poétique : les Jardins de Siloë. C’est la ferme de Nicolas et Laëtitia Supiot, paysans boulangers. Mais peut-être faudrait-il ajouter : paysans, boulangers et militants. Car dans leur pétrin, la fabrication du pain n’est pas qu’un geste d’artisan : il est aussi fraternel et politique. Depuis près de trente ans, ces deux-là jouent au Petit Poucet pour retrouver la trace perdue de savoir-faire anciens, plus respectueux du vivant dans son ensemble, végétal, animal, humain. À rebours d’une vision mécaniste du monde, ils défendent une paysannerie qui régénère les écosystèmes au lieu de les épuiser.

Et cela ne concerne pas que les champs : en repensant nos manières de cultiver et de nourrir, ils nous montrent qu’il est possible d’entretenir des liens de solidarité au niveau local et d’assurer aux agriculteurs des conditions de vie et de travail décentes.

Leur engagement passe aussi par la transmission. En 2003, ils créent notamment L’École du Vivant, un pôle de recherche et de ressources autour de l’agroécologie paysanne, ses pratiques, mais aussi ses implications politiques, sociales et individuelles. La prochaine rencontre, ouverte à tous, aura lieu sur leur ferme les 28 et 29 septembre prochain. Toutes les informations sont sur leur site : https://lesjardinsdesiloe.org/l-ecole-du-vivant.

Aujourd’hui, nous n’allons pas à la ferme mais chez eux, au Rocher, où se trouve aussi le fournil. Nicolas a lancé une flambée tôt ce matin pour l’unique fournée de la semaine. Le feu crépite dans le four, les flammes lèchent les parois. En attendant que le pain cuise, Nicolas nous invite dans son jardin enchanteur à un voyage de la graine au pain, pour mieux comprendre comment celui-ci a le formidable pouvoir de nourrir aussi bien le corps que le cœur des êtres humains.

LES GENS DU COIN : l’émission qui va à la rencontre de celles et ceux qui habitent, travaillent, œuvrent, participent à la vie de leur territoire, chacun.e à leur manière.

Comme vous, comme moi, ils/elles sont artisan.e.s, agricul.teurs.trices, artistes, retraité.e.s, salarié.e.s, nouv.eaux.elles venu.e.s ou vieux de la vieille, ils/elles vivent quelque part entre La Gacilly et Concoret, Saint-Senoux et Malestroit et pendant une heure, ils nous parlent de qui ils/elles sont, ce qu’ils/elles font, aiment et ce pour quoi ils/elles s’engagent.

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